samedi 16 juin 2012

l'ingérence de merkel dans les elections grecque

l'ingérence de merkel dans les elections grecque

elle veut une majorité respectant les engagements du pays


BERLIN - La chancelière allemande Angela Merkel a jugé samedi qu'il était important que les Grecs élisent dimanche une majorité qui respectera les engagements du pays en matière d'austérité, au cours d'un congrès régional de son parti à Darmstadt (ouest).

Il est tellement important que les élections grecques demain aboutissent à un résultat à la suite duquel ceux qui formeront un gouvernement diront : +oui, nous voulons nous en tenir aux engagements, a déclaré la chancelière à la veille d'une élection législative à haut risque en Grèce, selon des propos rapportés par la télévision publique.

Le gouvernement allemand s'était refusé jusqu'ici à exprimer un souhait de victoire ou une consigne de vote sur l'élection législative grecque selon un principe de non-ingérence.

Le Financial Times Deutschland avait cependant pris parti spectaculairement vendredi pour les conservateurs dans un double éditorial à la Une en grec et en allemand, exprimant la préférence des élites allemandes.

Les électeurs grecs tenaient le monde en haleine samedi, à la veille de législatives cruciales pour la marche économique du pays et son maintien dans l'euro.

Evalués à quelque 700.000, les indécis devront départager la droite d'Antonis Samaras, qui se présente comme garante de l'ancrage du pays dans la zone euro, et la gauche radicale d'Alexis Tsipras, dressée contre l'austérité et les réformes imposées à la Grèce.

Selon les sondages, interdits de publication mais qui circulent sous le manteau, le score de chacun d'eux varie autour de 30%.

S'ils partagent la volonté de renégocier les modalités de la cure de rigueur dictée par l'UE et le FMI en contrepartie du sauvetage financier du pays --340 milliards d'euros de prêts et 107 milliards de créances effacées-- le conservateur rigide et l'enfant terrible de la gauche s'opposent sur tout le reste.

Favori des chancelleries européennes, en dépit de son intransigeance nationaliste et de son ralliement ambigu à la rigueur, M. Samaras, 61 ans, plaide en faveur du maintien dans l'euro à tout prix.

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