dimanche 10 février 2013

réquisitoire de Pierre Laurent contre "l'Europe de l'égoïsme



Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a dressé samedi un réquisitoire contre "l'Europe de l'égoïsme", "au service des milieux financiers et patronaux", et a appelé "les forces de progrès" à s'unir pour une Europe plus "solidaire", lors d'un discours au congrès de son parti.

"La construction européenne, dans son mode ultralibéral, est aujourd'hui une machine extrêmement sophistiquée au service des milieux financiers et patronaux, et largement dominée par les intérêts des classes dirigeantes des pays les plus puissants, au premier rang desquels l'Allemagne", a lancé, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), le patron du PCF.

Face à la crise, "au lieu de changer de cap, les forces du +consensus libéral+ organisent la fuite en avant vers un fédéralisme centralisateur et autoritaire, seul capable à leurs yeux d'imposer l'austérité à des peuples qui la rejettent de plus en plus explicitement", a ajouté Pierre Laurent, qui dirige aussi la Gauche européenne, une alliance de partis communistes à travers le continent.

Evoquant le budget de l'UE adopté vendredi, "qui, pour la première fois, attaque les maigres dispositifs de solidarité existants", il a affirmé que "leur Europe devient celle de l'égoïsme et non pas de la construction, mais de la déconstruction européenne".

Les dirigeants européens se sont mis d'accord vendredi sur un budget d'austérité pour les sept prochaines années, en baisse pour la première fois dans l'histoire de l'Union européenne.

"Cela fait resurgir les replis nationalistes ou régionalistes, et prospérer de dangereux populismes racistes et xénophobes", a ajouté le numéro un du PCF.

"C'est pourquoi nous opposons à ce risque l'ambition d'un véritable projet de refondation européenne qui mette le cap sur l'humain, sur la solidarité", a lancé Pierre Laurent, en appelant à ce que "toutes les forces de progrès (...) joignent leurs efforts, de manière concrète, permanente et systématique".

Le leader du PCF a notamment évoqué "un grand meeting européen" en avril, en suggérant de l'organiser à Marseille, "ville du sud tournée vers la Méditerranée et aujourd'hui capitale européenne de la culture".

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