Dix Français arrêtés dans un Etat indien, expulsés vers Calcutta
Le groupe, dont tous les membres sauf un détenaient des visas
touristiques, est accusé d’avoir approché des membres de la guérilla
maoïste dans l’Etat du Bihar.
Dix ressortissants français ont été expulsés de l’Etat du Bihar, dans
le nord-est de l’Inde, après avoir été arrêtés et accusés de travailler
avec une ONG liée à la rébellion maoïste, ont annoncé lundi des sources
officielles.
Le groupe, comportant six femmes, a été expulsé vers Calcutta (Est) pour violation des conditions de leur visa.
«Neuf des dix Français disposaient de visas touristiques, mais
étaient impliqués dans les actions d’une ONG», a déclaré à l’AFP le
directeur général adjoint de la police du Bihar, Kumar Rajesh Chandra,
sans pouvoir préciser si les intéressés seraient ensuite expulsés du
territoire indien.
Selon des sources policières s’exprimant sous couvert de l’anonymat,
le groupe travaillait avec Ekta Parishad, une organisation caritative se
présentant comme un mouvement non violent œuvrant pour l’accès à l’eau
et à la terre des populations locales.
«Nous les soupçonnons fortement de s’être rendus dans les places
fortes des maoïstes à Jamui et Simultala, et d’avoir tenu des réunions
au cœur de la forêt», a declaré un officier de police.
Le groupe de Français serait arrivé en Inde au mois d’avril, et
s’était rendu dans le Bihar après avoir voyagé dans le sud. L’un d’entre
eux disposerait d’un visa de travail.
Selon le Hindustan Times, ils ont été arrêtés samedi puis amenés sous
escorte policière à Patna, la capitale de l’Etat du Bihar, dimanche
pour prendre un vol en direction de Calcutta.
Selon le journal, qui cite une source policière, les Français ont
assuré ignorer les liens supposés entre Ekta Parishad et les maoïstes,
et indiqué vouloir se rendre a Bodhgaya, lieu de pèlerinage bouddhiste
dans le Bihar.
La présence d’étrangers dans les régions reculées de l’Inde,
contrôlées par les maoïstes, est sujette à tensions après l’enlèvement
de deux Italiens par les rebelles le mois dernier dans l’Etat d’Orissa
(Sud). Ils avaient ensuite été relâchés indemnes séparément.
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