Quelque 2.000 manifestants ont défilé vendredi soir dans le centre
d'Athènes en appelant à mettre "les néonazis dehors", avant les
élections du 17 juin qui pourraient maintenir cette mouvance au
parlement.
A l'appel d'un collectif d'organisations de gauche et
anti-racistes, des rassemblements ont aussi été organisés dans les
autres villes du pays. "Le fascisme plus jamais", proclamait à Athènes
une des banderoles en tête du cortège, surtout formé de jeunes, où se
cotoyaient militants de gauche, autonomes et immigrés. "Attention,
néonazis en uniforme", a aussi crié la foule à l'approche des cordons de
forces anti-émeutes déployés le long du parcours, alors que les
collusions de la police avec la formation néonazie Aube Dorée (Chryssi
Avghi) ont même été dénoncées par le ministre sortant en charge de la
police. Les manifestants voulaient protester contre l'irruption de cet
ex-groupuscule au parlement avec 6,9% des voix lors du scrutin du 6 mai.
Régulièrement mis en cause pour des agressions racistes, Aube Dorée
pourrait selon les sondages se maintenir au parlement lors des nouvelles
législatives précipitées par l'absence de majorité, avec un score
autour de 4%. Une femme médecin de 39 ans déplorait que le défilé
athénien n'ait pas davantage mobilisé, alors même que les Grecs ne
peuvent plus fermer les yeux sur la violence d'Aube Dorée, après les
coups assénés en direct par son porte-parole contre une élue de gauche
lors d'un débat télévisé jeudi. (MUA)
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