Vieux briscard de la vie politique française, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, accumule les sorties embarrassantes pour le gouvernement.
La "machine intellectuelle" s'est-elle grippée? Présenté au printemps 2012 comme un des rares poids lourds du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius multiplie les accrocs et les couacs depuis quelques semaines.
Ce mardi matin, sur RTL, l'ancien Premier ministre de François Mitterrand s'est laissé tirer les vers du nez par un Jean-Michel Apathie. Une croissance française révisée autour de 0,2% ou 0,3%? "Oui, c'est autour de ce chiffre", lâche le locataire du quai d'Orsay.
La phrase provoque un branle-bas de combat à Bercy qui recadre Fabius dans la matinée. "Comme le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, l'a répété à plusieurs reprises, la prévision de croissance pour 2013 en France n'est pas encore arrêtée car il y a une procédure" à respecter auprès des partenaires européens, a ajouté le ministère de l'Economie. Le tout forcera Jean-Marc Ayrault à démentir toute cacophonie au sein du gouvernement... et François Hollande à confirmer que la France n'atteindrait pas les 0,8 de croissance.
Le relâchement de Laurent Fabius, pourtant rompu en trente ans de carrière aux chausse-trappes politiques, est d'autant plus étonnant qu'il avait déjà grillé ses collègues de Bercy la semaine passée, estimant avant l'heure que la France ne tiendrait "probablement" pas son objectif de 3% de déficit en 2013. De là à voir le ministre comme celui qui balance les mauvaises nouvelles...
Pourtant, même dans son domaine diplomatique, Laurent Fabius n'est pas exempt de maladresses. La plus belle remonte au début de l'intervention militaire française au Mali: le 13 janvier, invité du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, il avait avoué que "l'Algérie avait autorisé le survol sans limite" de son territoire par les avions tricolores en direction du Mali.
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