Depuis
des décennies, la presse bourgeoise — 'démocratique' comme fasciste —, se plait
à agiter le spectre des dizaines de millions de morts qu'aurait provoqué le
communisme, en premier lieu en URSS sous la direction de Staline, afin d'en
dégoûter les travailleurs et ainsi de détourner les esclaves salariés de leur
unique perspective d'avenir. [Même la
Chine de Mao, bien que pas communiste, mais
seulement démocratique-bourgeoise anti-féodale et anti-colonialiste a elle aussi
été victime de
falsifications semblables,
visant à effrayer la bourgeoisie des pays dépendants soumis à la
bourgeoisie des pays impérialistes.] Ainsi, en 1924, Hitler
écrivait déjà dans le premier tome de Mein Kampf que
« le Juif a, avec un fanatisme vraiment
sauvage, fait périr au milieu de tortures féroces ou condamné à mourir de faim
près de trente millions d'hommes
» (Hitler, Mein Kampf, Tome I, Bibliothèque électronique du Québec, p.
574.) Hitler, qui avait en horreur 'le juif, Marx' dénonçait ici les
crimes 'judéo-bolchéviques' soi-disant commis par le gouvernement soviétique.
Or en 1924, lors du séjour
en prison d'Hitler (consécutif à l'échec de son coup d'état de novembre 1923), ni les
débuts de l'industrialisation socialiste (1926-1929), ni la 'marche
forcée' du premier plan quinquennal (1928-1932), ni la collectivisation agricole et la
'répression
des koulaks' (1930-1936), ni la 'famine-génocide' en Ukraine
(1932-1933), ni les 'grandes purges' (1936-1938), n'avaient encore eu lieu...
L'URSS n'en était alors encore qu'au relèvement
d'une économie sinistrée par les années de la guerre inter-impérialiste
(1914-1917) et de la guerre d'intervention (1918-1921).
Dix
ans plus tard, et soucieux de réaliser le programme annoncé de longue date
par Hitler dans Mein Kampf —
« si nous parlons aujourd'hui de nouvelles terres en Europe, nous
ne saurions penser d'abord qu'à la Russie et aux pays limitrophes qui en
dépendent
»
(Hitler, Mein Kampf, Tome II, Bibliothèque électronique du Québec, p.
495.) —, l'impérialisme allemand débuta une campagne de presse
dénonçant 'les millions de morts' soi-disant provoqués par une famine
orchestrée par le gouvernement bolchévik en Ukraine afin de faire plier les
paysans hostiles à la collectivisation. Cette campagne de presse, initiée
par les nazis dans la première moitié des années 1930, qui visait à
revendiquer l'Ukraine comme territoire allemand, était destinée à préparer
la guerre contre l'URSS. Elle reçut ainsi immédiatement un soutien très
large auprès de la bourgeoisie internationale, enthousiasmée par la
perspective de la destruction du premier pays communiste, alors même que la
crise économique tenaillant le monde bourgeois rendait toujours plus
menaçant le danger de révolte des esclaves salariés. C'est ainsi qu'aux USA,
en février 1935, le magnat de presse W. R. Hearst (ami personnel
d'Hitler...) fit débuter une campagne de presse dénonçant les '6 millions'
de morts provoqués par la famine-génocide en Ukraine. Cette campagne,
rapidement relayée au niveau international, n'a jamais cessé depuis...
Karl
Marx remarquait que la classe possédant les moyens de production (la
bourgeoisie sous le capitalisme) possédait également le pouvoir sur les
moyens d'information, et imposait ainsi sa vision aux opprimés. Tout
travailleurs doit donc considérer avec une méfiance extrême toute
information véhiculée par les médias bourgeois, même quand elle est
promue au rang de 'vérité historique'. En gardant ceci en vue, abordons
maintenant l'action de Staline, sous la direction duquel l'URSS passa d'une
économie arriérée tout juste sortie du féodalisme à une économie socialiste
moderne et dynamique, prouvant au monde entier que le prolétariat n'était
pas seulement capable de détruire le monde bourgeois, mais d'édifier un
monde nouveau, débarrassé de l'exploitation, du chômage, du racisme et des
guerres de rapine. Il était donc naturel que Staline concentre sur lui la
haine de classe de tous les ennemis du communisme, qu'ils soient
'démocrates' petit-bourgeois ou fascistes, anti-communistes camouflés (tel
Trotski) ou déclarés.
Faisant de la lutte contre les tendances
opportunistes et capitulardes dans le mouvement communiste la condition de la
lutte contre le capitalisme et l'impérialisme, à l'instar de Marx et
Engels contre les anarchistes, ou de Lénine contre les kautskistes et les
menchéviks, Staline a été et reste la cible principale de la campagne de haine de la bourgeoisie.
Démontrer la fausseté des calomnies contre
Staline, c'est porter un coup mortel à cet éternel credo de
l'anti-communisme (petit-)bourgeois qu'est la 'lutte contre le stalinisme,'
c'est démontrer l'ampleur de la falsification de l'histoire, seule garante
du maintien au pouvoir des oppresseurs bourgeois.
Ces
mensonges prouvent que dans une société dite 'de l'information', seule une
campagne médiatique continuelle de désinformation peut maintenir les masses
laborieuses ignorantes des causes des maux qui s'abattent sur elles et les
accablent, que seule une propagande anti-communiste active et un travail de
démolition et de falsification constant de l'histoire du mouvement communiste
peut détourner les masses de la lutte pour leur affranchissement, de la lutte
pour le communisme (le pouvoir des travailleurs) contre le capitalisme (la
dictature de la bourgeoisie), de la lutte pour la paix véritable contre la 'paix
bourgeoise', celle du Capital et des grands monopoles, celle des révisionnistes,
des réformistes et des 'sociaux-démocrates', cette 'paix' faite de guerres
tantôt larvées, tantôt ouvertes, et issue en droite ligne de la 'démocratie'
dont les médias et les politiciens bourgeois — ces marionnettes à la solde du
Capital se servant de leur vernis
'démocratique' pour tromper les travailleurs —,
nous rabattent les oreilles. Contre l'activité théorique et pratique de Staline,
la bourgeoisie impuissante n'a pour seule arme que les mensonges et la calomnie
dont l'apparente cohérence vole en éclat dès qu'on les confronte avec les faits
historiques.
A
une époque où la décomposition économique, politique et sociale du monde
bourgeois prend des proportions toujours plus gigantesques, à une époque où
l'immense majorité des peuples et des travailleurs du monde accepte
résignée le joug de l'oppression capitaliste, alors même que
l'accentuation des rivalités économiques entre pays bourgeois pousse de
vieux pays impérialistes en déclin à
préparer de nouvelles guerres inter-impérialistes, se pencher sur la
question de Staline permet de comprendre comment le monde en est arrivé
là, et surtout comment agir pour changer les choses !
Toute l'activité de Staline montre que l'on avance non pas par des compromis
réformistes — dont usent la bourgeoisie et ses alliés petits-bourgeois 'de
gauche' et 'd'extrême gauche' dans les périodes (révolues) de paix et de
prospérité relatives pour conjurer la menace de la révolution sociale —,
mais par l'expropriation sans condition des exploiteurs, par l'organisation
et le contrôle directs des masses travailleuses sur toute la vie économique,
politique et sociale. La
contre-révolution bourgeoise en URSS,
montre elle-même la nécessité des mesures radicales, les compromis ne
profitant toujours en définitive qu'aux classes exploiteuses (anciennes et
nouvelles), car les exploiteurs, eux, ne font jamais de cadeaux aux
travailleurs — sinon après en avoir opprimé d'autres davantage, comme c'est
le cas pour les pays impérialistes qui oppriment tantôt pacifiquement
(commerce, investissements), tantôt violement (guerres) les pays bourgeois
économiquement plus faibles.
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