Ce lundi, Le Front de gauche français a fustigé l'attitude du SPD et des Verts qui auraient pu former avec Die Linke une majorité au Bundestag forte de 42,7% des suffrages et 319 sièges au total.
La CDU d'Angela Merkel , elle, remporté 41,5% et 311 sièges lors de l'élection législative de dimanche. "SPD et Verts refusent a priori toute coalition avec Die Linke, qui pourtant, s'affirme comme troisième force politique du pays. C'est un choix qui tourne le dos aux besoins des classes populaires d'Allemagne et d'Europe", s'emporte ce lundi le Parti de la gauche européenne et le PCF dans un communiqué.
"Mauvaise nouvelle pour les peuples européens"
"Angela Merkel a dirigé d'une main de fer, avec la complicité des gouvernements et de la Troïka, l'application de l'austérité en Europe. Elle a utilisé la puissance de son pays pour protéger les intérêts de la finance et rendre intouchables les responsables de la crise. Elle a été à l'origine de la campagne d'intoxication idéologique contre le sud de l'Europe qui a divisé et fait monter les extrêmes droites. Sa réélection est une bonne nouvelle pour la finance mais une mauvaise nouvelle pour les peuples d'Europe", poursuit le PGE, dont le président est Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.
Même tonalité de la part du Parti de gauche français, qui dénonce dans un communiqué: "Mme Merkel peut gagner par défaut. Le SPD aurait en effet pu choisir une autre alliance majoritaire avec Die Linke et les Verts. Mais, engoncé dans sa logique de coalition avec la droite et dans sa soumission au libéralisme, il n'imagine même pas une telle alliance Rose-Rouge-verte. A l'identique du gouvernement Ayrault en France, la politique proposée par le SPD ne peut rassembler la gauche: compatible avec la droite et des capitalistes allemands, elle la divise au contraire. La grande leçon du scrutin allemand est celle-ci: le social-libéralisme est le fossoyeur de la gauche et ne sert plus à rien pour le peuple".
64 élus
PCF comme Parti de gauche salue en revanche le bon score de Die Linke (8,6% et 64 élus). "Après ce qu'il convient d'appeler l'abdication du SPD, il revient à Die Linke d'assumer son rôle de leader à gauche en proposant une stratégie anti-austérité, indépendante des partis qui s'y soumettent", souligne la parti de Jean-Luc Mélenchon. "Les autres forces du PGE seront à ses côtés pour continuer à porter l'alternative, dans nos pays comme au niveau européen", conclut le communiqué du PGE.
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